Karina Ariev

Karina, 19 ans, habite à Jérusalem avec sa famille. Caporal à Tsahal, et depuis un an à la base de Nahal Oz au sud de Gaza, elle termine bientôt son service militaire. Son travail consiste à surveiller les écrans des caméras à la frontière de Gaza, et à transmettre les messages nécessaires aux soldats sur le terrain.

Le 7 octobre, vers 7 heures, elle appelle ses parents et leur explique que des terroristes ont pris le contrôle de sa base, que les balles et les roquettes pleuvent. Retranchée dans un abri antiatomique, “elle pleure, dit qu’elle nous aime de tout son coeur et nous demande de continuer à vivre nos vies”, racontera plus tard sa mère. A 7h40, toute communication s’arrête. “Nous ne savions pas qui appeler”, explique ses parents.

Plus tard, sa famille trouve une vidéo du Hamas diffusée sur Telegram, dans laquelle trois jeunes femmes sont allongées dans une Jeep, entourées d'hommes parlant arabe. Leur fille, Karina, fait partie du groupe, le visage blessé et ensanglanté.

Environ deux jours plus tard, un représentant de Tsahal leur confirme que Karina est otage aux mains du Hamas. "Nous n'avons pas eu d'autres informations", a dit la mère de Karina.

"Après avoir vu la vidéo de Karina, nous avons senti que le Hamas avait pris une partie de son âme qui ne reviendra peut-être jamais. Nous prions pour qu'elle rentre saine et sauve, mais elle ne sera plus jamais la même personne. Elle sera traumatisée. Elle sera marquée.", a déclaré sa soeur Alexandra.