Shoshan Haran

Shoshan a 67 ans. Elle est germano-israélienne.

Elle a grandi et vit au Kibboutz Be’eri avec son mari Avshalom. Son père, Abraham Haran, a fait parti des fondateurs de ce Kibboutz en 1946.

Ses grands-parents, médecins à Stuttgart, ont fui l’Allemagne nazie et sont arrivés à Jérusalem, où ils ont exercé à l’Hopital Alyn pour y soigner des enfants handicapés.

Titulaire d’un doctorat de l’Université de Jérusalem dans la protection des végétaux, Shoshan est agronome. Elle a fondé l’ONG “Fair Planet”, un projet de renommée internationale, qui a permis à des milliers d’agriculteurs de gagner décemment leur vie, tout en fournissant à un million d’Africains une source fiable de nourriture.

Elle est connue pour sa générosité, sa cuisine délicieuse et son dévouement en tant que mère et grand-mère.

Cette année, Shoshan, sa soeur Lilach Kipnis, leurs enfants et petits-enfants, se sont tous retrouvés pour Soukkot chez Shoshan et Avshalom.

Le 7 octobre, les terroristes du Hamas ont décimé cette famille.

Yuval Haran, qui n’était pas au kibboutz ce jour-là, a appelé ses parents ce matin-là. Sohshan a décroché en chuchotant, expliquant qu’elle entendait les cris des terroristes à l’extérieur.

Le couple a par la suite communiqué par textos, disant à Yuval que leur situation était critique et qu’ils n’étaient pas certains de survivre.

Un ami d’Avshalom a tenté de l’appeler à de nombreuses reprises, et quelqu’un a finalement répondu au téléphone, s’exprimant dans un hébreu teinté d’accent arabe, et a dit le mot : « Kidnappé ».

Leur maison a été incendiée mais sans aucun corps à l’intérieur.

Son mari Avshalom, sa sœur Lilach et son beau-frère Avitar, ont été assassinés.

Certains portables de la famille ayant été tracés à Gaza, Shoshan et six autres de ses proches sont considérés comme otages : sa fille Adi Shoham, enlevée avec son mari Tal et leurs deux jeunes enfants, Yahel Gani et Naveh ; sa belle-sœur Sharon Avigdori (sœur d’Avshalom), enlevée avec sa fille Noam.

“Shoshan a fait ce qu’elle pouvait pour aider les personnes qui avaient besoin de soutien. Maintenant c’est à nous de voir ce que nous pouvons faire pour l’aider” implore son frère Havron.